Un niveau d’instabilité génetique intermediaire de la tumeur est plus favorable à l’augmentation de l’aggréssivité tumorale qu’un niveau faible ou très elevé.

sarcômes

Léiomyosarcome

Chimiothérapie

Pronostic

instabilité génétique

Ataaillah Benhaddou équipe  ONCOSARC : Oncogenèse des sarcômes

L’instabilité génétique (IG) est une propriété fondamentale de quasiment tous les cancers. Nous présentons dans ce travail une nouvelle méthode statisique de mesure de cette IG, basée sur l’enrichissement de mutations et points de cassure dans des motifs définis de l’ADN tumorale. Nous avons montré que le niveau intermédiaire de l’IG est associé à un risque accru de rechute métastatique comparé à un niveau faible ou élevé. De plus, nous observons que les patients ayant un niveau faible de l’IG ne semblent pas bénéficier de la chimiotherapie et trouvent leur risque de rechute métastasique augmenté.  D’autres études sont maintenant nécessaires pour confirmer ces résultats, applicables à l’ensemble des cancers.

La chimiothérapie n’est pas un traitement qui fais consensus dans les sarcomes des tissus moux. Dans les dernières décennies, les recherches ont été concentrées sur l’identification de patients ayant des tumeurs très agressives sur la base de signatures moléculaires ou histologiques. L’hypothèse principale est que plus une tumeur est agressive plus le patient peut bénéficier  de la chimiotherapie. Dans ce travail, nous montrons que le potentiel de réponse à la chimiothérapie serait mieux estimé en évaluant l’instabilité génétique de la tumeur selon la méthode que nous rapportons.  Nous montrons en effet, que les patients ayant une faible instabilité génétique bénéficieraient le moins de la chimiothérapie, voire elle serait néfaste pour leur pronostic, alors que les patients avec un niveau intermediaire ou élevé pourraient en bénéficier. Si ces résultats préliminaires étaient confirmés par les études ultérieures, ce travail serait alors une base pour une meilleure prise en charge thérapeutique personnalisée.

Cette méthode est entrain d’être étudiée dans d’autres cancers. Une demande de brevet a été déposée. La création d’une start-up pour commercialiser un logiciel d’aide à la décision pour les cliniciens est en cours d’évaluation.

Découvrir l’article publié

Sci Rep. 2021 Dec 6;11(1):23429.doi: 10.1038/s41598-021-02787-x.
Medium levels of transcription and replication related chromosomal instability are associated with poor clinical outcome
Ataaillah Benhaddou, Laetitia Gaston, Gaëlle Pérot, Nelly Desplat, Laura Leroy, Sophie Le Guellec, Mohamed Ben Haddou, Philippe Rochaix, Thibaud Valentin, Gwenaël Ferron, Christine Chevreau, Binh Bui, Eberhard Stoeckl , Axel Le Cesne , Sophie Piperno-Neumann , Françoise Collin , Nelly Firmin , Gonzague De Pinieux , Jean-Michel Coindre , Jean-Yves Blay , Frédéric Chibon

Collaborations et remerciements

Nous remercions le Groupe Sarcome Français pour les tumorothèques et les annotations cliniques associées et à Jean-Baptiste Courrèges. Les centres de cancérologie français suivants ont également participé à cette étude : Centre Paul Papin (Angers), Centre Oscar Lambert (Lille), Institut Paoli Calmettes (Marseille), CHU La Timone (Marseille), CHU Bordeaux et l’hôpital Ambroise Paré (Paris). Ce travail a été soutenu par une subvention des « Instituts Thématiques Multiorganismes » (ITMO) Cancer (INSERM et INCa) et l’Institut Claudius Regaud. Les auteurs tiennent à remercier le Centre Nacional d’Anàlisi Genòmica (CNAG, Barcelone, Espagne) pour les services de séquençage.Nous remercions GENOTOUL les outils informatiques mis à disposition de cette étude et pour la puissance calculé allouée au projet.

Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse

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